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Projektfahrt nach Frankreich: 2

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La culture e[s]t le pouvoir – une réflexion Courant 2013, Lore Kleiber, politologue responsable du service pédagogique de la Maison de Wannsee faisait parvenir à Mme Labat, enseignante au Lycée ALAIN-FOURNIER de Mirande un ouvrage intitulé : Les élèves face à la shoah Lieux, histoire, voyages. Dans sa contribution, elle évoquait un parcours pédagogique soulignant l’importance des médias et de la mise en scène du pouvoir dans le totalitarisme nazi. Quelques mois plus tard, l’association ciné 32 nous proposait de travailler sur le documentaire de Christian Rouaud, Tous au Larzac. Concernant des contextes très différents, ces deux propositions soulignaient l’actualité de la question du rôle politique des arts et des médias dans les sociétés. Fin 19ème-début 20ème siècles, l’avènement des mass-médias ainsi que le développement d’entreprises culturelles comme la presse, la radio, la télévision, le cinéma, favorisent l’émergence d’une véritable culture de masse. Celle-ci n’empêche pas les divisions dans l’opinion publique. Dans le contexte de l’Affaire Dreyfus, les articles de la Dépêche de Toulouse témoignent des clivages politiques et culturels encore marquants dans la société française de l’époque. Dans les années 20 et 30, les totalitarismes s’emparent des moyens de communication dans leur entreprise de conditionnement des foules. Leni Riefenstahl offre ses services à Goebbels et filme les jeux olympiques de Berlin en magnifiant l’idéologie Hitlérienne. En 1940, la France vaincue, la censure est imposée en zone dite libre comme en zone occupée. Certains s’en accommodent. D’autres résistent. C’est à Auch, que « le chant des partisans » est imprimé pour la première fois, le 25 septembre 1943. Par ailleurs, c’est pour lutter contre la propagande nazie, qu’un commando de la 35ème brigade Marcel Langer dépose une bombe au cinéma « les Variétés » à Toulouse. A son tour, l'art peut devenir un contre-pouvoir. Dans la RDA soumise à la surveillance de la stasi, des intellectuels dissidents cherchent à mobiliser le reste de la société civile. Plus près de nous, dans le contexte des années 60-70, des militants s'emparent de caméras pour prolonger leur luttes. C'est le cas de Léon Maillé, l'un des paysans résistants du plateau du Larzac. A la même époque, Berlin-ouest devient l'une des capitales de la contre-culture. Celle-ci s'oppose au pouvoir économique et symbolique du cinéma, de la publicité et des médias. Il arrive cependant que la contre-culture soit récupérée par la culture dominante. Aujourd'hui, la diversité des pratiques culturelles associée à la puissance du web et de l'industrie de l'entertainement trouble la définition de ce qui relève de la culture. Déjà en 1961, Hannah Arendt, qui eu, pendant la guerre, la triste occasion de séjourner dans notre région, écrivait : « la société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs» [La crise de la culture]. Cette affirmation mérite d'être interrogée. L'art peut-il survivre à la culture de masse ? Une culture peut-elle être supérieure à une autre ? Pour l’enseignant[e], ce projet est l’occasion de poursuivre une réflexion sur la culture qu’il [elle] transmet d’une part et sur les moyens qu’il [elle] donne à ses élèves pour en maîtriser les codes, les normes et les valeurs d’autre part. Pour l’élève, la question peut se poser en ces termes. Suis-je producteur [trice] ou simple consommateur [trice] de culture ? Suis-je une cible, un[e] acteur [trice], un[e] créateur [trice]? Est-il possible ou nécessaire de s'approprier la culture dominante ? Est-il possible ou nécessaire de la détourner ? Est-il possible ou nécessaire de lui résister ? Thomas Schäfer, Kollegium

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